Des néoruraux à la recherche de leur éden

à SAint-Pierre-de-Frugie, un village qui se mourait

Politique & société
Reportage
Vu sur Le Monde
7 minutes de découverte
30 • 10 • 2021
Au mois de septembre, 100 journalistes et 100 photographes du Monde ont sillonné la France. Les reportages dressent le portrait vivant d’un pays qui se relève de l’épreuve du Covid.
Le maire de Saint-Pierre-de-Frugie, petite commune de Dordogne, élu en 2008, a inversé la tendance en misant sur la transition écologique. Mais l’entente entre les différentes générations d’habitants n’est pas simple.

 

Difficile d’imaginer qu’il y a une quinzaine d’années le village se mourait. « Les rues étaient désertes, l’école et le restaurant avaient fermé, il n’y avait aucune boutique, les jeunes étaient partis », se souvient Gilbert Chabaud, 77 ans, qui a toujours vécu à Saint-Pierre-de-Frugie. Elu maire en 2008 (sans étiquette), il décide de miser sur l’écologie et la qualité de vie pour freiner le départ des habitants à la ville, Limoges ou Périgueux, à cinquante-cinq minutes de route. L’ancien concessionnaire automobile – « converti sur le tard » – interdit d’abord les pesticides et les engrais dès 2009 – bien avant que la loi ne bannisse les produits phytosanitaires dans les espaces verts publics, en 2017. La commune achète des zones humides, crée des jardins partagés pour « initier la population à la permaculture ».

Avant, on s’installait là où il y avait du travail. Désormais, on crée son emploi dans son cadre de vie, devenu prioritaire.

Gilbert Chabaud, maire

Gilbert Chabaud
DordogneSaint-Pierre-De-Frugie

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