Isabelle Loubère et Suzanne Husky : deux femmes en leur pays
Un film conté et chanté sur les enjeux écoféministes
« Je viens d’un pays mystérieux et c’est la parole qui transmet ce pays ». Ces mots, ce sont ceux de la formidable conteuse Isabelle Loubère dans le film « Femmes de mon pays ». Elle y conte et chante des femmes passeuses de tradition dans ce pays cher à son coeur, les Landes. Réalisé par l’artiste plasticienne Suzanne Husky, il offre un récit poétique et passionné mêlant subtilement tradition et modernité. Un film aussi beau à voir qu’à écouter, et une oeuvre singulière qui enrichit le mouvement de l’écoféminisme.
Il est des oeuvres singulières qui enchantent. Assurément, le film « Femmes de mon pays » est de ceux-là. Composé de plusieurs saynètes, autant qu’il y a de contes, il raconte les femmes, leurs croyances et leurs pouvoirs, dans la forêt ou sur les airiaux, ces espaces typiques des Landes plantés de chênes et de pins où sont construites les habitations rurales.
Les plans de Suzanne Husky nous transportent au coeur de la lande, au bord d’une fontaine, le long d’une voie ferrée désaffectée, dans une scierie,… La lumière douce fait écho à la voix d’Isabelle Loubère, profonde et un peu rocailleuse. Une voix qui nous emporte dès les premières secondes de la pierre de Grimann où les femmes « portent les traditions », à l’amour de Henriette et pépé, en passant par Marie-qui-boit-du-rhum. Les fées et la sorcière – cette femme qui connait les chemins et les fontaines – ne sont pas oubliées.
On est transporté dans le pays et dans l’histoire. On écoute Isabelle Loubère transmettre ce patrimoine en conte. On la suit quand elle parle le gascon noir, on est pendu à sa voix quand elle chante. On est conquis par ce récit lumineux.
Asseyez-vous confortablement et laissez-vous porter par ce film co-produit par le FRAC-MECA Nouvelle-Aquitaine.
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