“Le Bonheur est dans le village”
Nicolas Hazard passe à l’utopie concrète
Dans son ouvrage, « Le Bonheur est dans le village », Nicolas Hazard raconte l’histoire de personnes qui ont choisi de s’installer à la campagne et de se lancer dans un projet qui fait sens. Interview d’un acteur de la finance sociale qui accompagne ce type d’actions
Quelle est la démarche qui a présidé à l’écriture de votre livre « Le Bonheur est dans le village » ?
Nicolas Hazard La démarche se veut multiple. Elle s’appuie sur une idée simple : soyons positifs. Nous sommes tous confrontés à cinq grandes crises majeures – sanitaire, économique, sociale, environnementale et démocratique –, auxquelles s’ajoute une remise en cause des institutions.
Nous vivons tous un moment compliqué, mais des solutions concrètes se mettent en place. Un peu partout sur le territoire existent des gens qui n’ont pas forcément le sens du pouvoir, ni beaucoup d’argent. Mais ils ont des idées. Chacun à leur échelle, ces gens répondent à cette crise et se montrent acteurs du changement. La plupart résident à la campagne. Car, contrairement aux apparences, la ruralité est l’endroit le plus adéquat pour développer des initiatives.
Pourquoi la campagne plus que la ville ?
La vie est de plus en plus difficile en ville, où l’on subit plus qu’autre chose. Certes, on va en ville, car elle offre plus d’opportunités que la campagne, en termes de travail, d’études, de loisirs…
Vouloir vivre à la campagne ne répond-il pas à un effet de mode ?
Quand on interroge les Français, leur souhait est de vivre en milieu rural et de retrouver ce lien avec la nature : 80 % estiment que la vie à la campagne est la vie idéale. Cette envie est partagée par près de trois quarts des habitants qui résident en Île-de-France. Les Franciliens disent qu’ils quitteraient cette région s’ils le pouvaient, si une opportunité se présentait. Ce phénomène remonte à près de quinze ans. La crise du Covid n’a fait qu’amplifier et accélérer cette tendance de fond. Il ne faut jamais oublier que, jusqu’au siècle dernier, la majeure partie des gens habitaient à la campagne.
Vous aimerez aussi...